Troubles hormonaux, règles irrégulières, difficulté à concevoir… Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une affection qui touche de nombreuses femmes sans qu’elles en aient toujours conscience. Pourtant, il s’agit de l’une des premières causes d’infertilité féminine et d’un facteur de risque pour plusieurs problèmes de santé. Qu’est-ce que le SOPK ? Quels en sont les symptômes et comment le diagnostiquer ? Quels traitements existent pour mieux vivre avec cette maladie ? On fait le point.
Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ?
Le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie hormonale chronique qui touche environ 6 à 13 %* des femmes en âge de procréer. Il est l’une des principales causes d’infertilité et se caractérise par un déséquilibre hormonal perturbant le cycle menstruel et l’ovulation. Contrairement à ce que son nom suggère, le SOPK ne signifie pas forcément que des kystes se forment sur les ovaires, mais plutôt qu’ils contiennent de nombreux follicules immatures visibles à l’échographie.
Ce syndrome est complexe et peut affecter la santé générale bien au-delà du système reproducteur, influençant notamment le métabolisme et le bien-être émotionnel.
Quels sont les symptômes du SOPK ?
Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques varient d’une femme à l’autre, mais les plus fréquents sont :
- Des troubles du cycle menstruel : règles irrégulières, absentes (aménorrhée) ou peu fréquentes ;
- Une hyperandrogénie : excès d’hormones masculines pouvant provoquer une pilosité excessive (hirsutisme), une acné persistante ou une chute de cheveux (alopécie androgénique) ;
- Des troubles métaboliques : prise de poids, résistance à l’insuline augmentant le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires ;
- Des difficultés à concevoir : en raison d’ovulations rares ou absentes, le SOPK est une cause fréquente d’infertilité féminine ;
- Une fatigue chronique et des troubles de l’humeur : anxiété, dépression et troubles du sommeil sont souvent associés.
Comment diagnostiquer le syndrome des ovaires polykystiques ?
Le diagnostic du SOPK repose sur les critères de Rotterdam. Pour être diagnostiquée, une femme doit présenter au moins deux des trois caractéristiques suivantes :
- Troubles de l’ovulation : cycles menstruels irréguliers ou absents ;
- Hyperandrogénie : taux élevés d’hormones androgènes dans le sang ou signes cliniques (acné, pilosité excessive, chute de cheveux) ;
- Ovaires à l’aspect polykystique visibles à l’échographie.
Un bilan hormonal femme est souvent prescrit pour exclure d’autres causes potentielles (troubles thyroïdiens, hyperprolactinémie, etc.). Une prise de sang permet également d’évaluer la résistance à l’insuline et le risque métabolique associé.
Quels sont les traitements pour le SOPK ?
Il n’existe pas de traitement curatif du syndrome des ovaires polykystiques, mais plusieurs approches permettent de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie.
Adapter son mode de vie
L’adoption d’un mode de vie sain est la première ligne de traitement. Cela inclut :
- Une alimentation équilibrée : favoriser les aliments à faible index glycémique pour réduire la résistance à l’insuline ;
- Une activité physique régulière : l’exercice améliore la sensibilité à l’insuline et aide à réguler le poids ;
- Un sommeil de qualité : limiter les écrans avant le coucher et adopter une routine relaxante.
Traitements médicamenteux
- Contraceptifs oraux : ils permettent de réguler les cycles menstruels et de diminuer l’hyperandrogénie ;
- Médicaments anti-androgènes : pour réduire la pilosité excessive et l’acné ;
- Metformine : prescrite en cas de résistance à l’insuline afin d’améliorer le métabolisme du glucose ;
- Traitements de l’infertilité : induction de l’ovulation avec du citrate de clomifène ou recours à la procréation médicalement assistée.
SOPK : traitement naturel et méthodes alternatives
Certaines femmes optent pour des méthodes naturelles pour compléter leur prise en charge du syndrome des ovaires polykystiques :
- Phytothérapie : le gattilier, l’inositol ou la berbérine sont parfois utilisés pour réguler les hormones et améliorer la fertilité ;
- Acupuncture et ostéopathie : pour réduire le stress et améliorer l’équilibre hormonal.
- Gestion du stress : yoga, méditation et thérapies cognitives peuvent aider à limiter l’impact émotionnel du SOPK.
Le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie hormonale courante qui peut avoir un impact significatif sur la santé et la fertilité des femmes. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent de mieux gérer les symptômes et d’améliorer la qualité de vie. Il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé.
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*Source : Organisation Mondiale de la Santé