Juin vert : Mobilisation pour le dépistage du cancer du col de l’utérus
Juin vert est le mois consacré à la mobilisation et à la prévention contre le cancer du col de l’utérus. Lancé en 2010, Juin vert s’inscrit dans le programme national de dépistage du cancer de l’utérus, organisé par les autorités de santé publique.
Juin vert : qu’est-ce que c’est ?
Juin vert fait partie du programme national de dépistage du cancer de l’utérus, mis en place par l’Institut national du cancer. Il a pour objectif de :
- réduire le nombre de cancers du col de l’utérus,
- sensibiliser le public aux risques liés au cancer du col de l’utérus,
- améliorer la qualité du suivi et des soins.
Le cancer du col de l’utérus en quelques chiffres
En France, on détecte 3000 nouveaux cas chaque année et, 1100 personnes meurent de cette maladie tous les ans. C’est également 235 000 résultats anormaux par an, dont 32 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses. Au niveau mondial, le cancer du col de l’utérus est la douzième cause de mortalité par cancer féminin.
Il existe une grande inégalité de répartition selon les pays au bénéfice des pays industrialisés. En effet, 80 % des décès sont enregistrés dans les pays en voie de développement et l’incidence de la maladie varie de 2,5 à 55 cas pour 100 000 femmes selon les régions du monde. La principale explication est l’apparition du dépistage par frottis cervico utérin (FCU) qui permet de détecter les lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer.
Comprendre la maladie
Le cancer du col de l’utérus est une tumeur localisée au niveau de la muqueuse utérine. Cette pathologie survient après une exposition prolongée au papillomavirus humain (HPV) en moyenne 10 à 15 ans après l’infection.
Qu’est-ce-que le HPV ?
Les HPV (il en existe plus de 15 types) sont des virus très communs qui peuvent infecter la peau et les muqueuses, et ainsi être responsables de lésions bénignes ou malignes.
Les symptômes
Au début de son évolution, le cancer du col de l’utérus se développe sans provoquer de symptôme particulier. Il peut alors être diagnostiqué à un stade très précoce, lors du suivi gynécologique, grâce aux frottis réguliers de dépistage du cancer du col de l’utérus.
Si le cancer évolue, des symptômes apparaissent et doivent alerter :
- Saignements vaginaux après les rapports sexuels ;
- Saignements vaginaux spontanés en dehors de la période des règles ;
- Douleurs au moment des rapports sexuels ;
- Pertes vaginales ;
- Douleurs dans le bas-ventre ;
- Douleurs lombaires.
Ces symptômes ne sont pas spécifiques du cancer du col de l’utérus, ils peuvent être dus à tout autre chose. Il ne faut cependant pas les négliger, mais en cas de doute, une consultation médicale est indispensable.
Comment se transmet le cancer du col de l’utérus ?
La transmission du virus se fait par contact avec la peau et les muqueuses, le plus souvent lors de rapports sexuels. C’est pourquoi le préservatif, s’il permet de limiter le contact avec le virus, ne peut toutefois pas assurer une protection complète.
Autres facteurs de risque du cancer du col de l’utérus
Il existe plusieurs autres facteurs qui augmentent le risque de développer un jour un cancer du col de l’utérus :
- La précocité des rapports sexuels ;
- La multiplicité des partenaires sexuels ;
- Le tabagisme ;
- Être porteur du virus VIH ou être sous traitement immunosuppresseur ;
- L’utilisation prolongée de contraceptifs hormonaux ;
- Certaines infections sexuellement transmissibles (chlamydiose ou herpès génital).
Prévention du cancer du col de l’utérus
Il existe deux moyens efficaces pour prévenir le cancer du col de l’utérus :
- Le dépistage par frottis pour agir précocement : recherche de cellules anormales au niveau du col de l’utérus par un prélèvement, pour les jeunes femmes âgées de 25 à 29 ans, et la présence du virus HPV pour les femmes entre 30 et 65 ans. Aussi, en France, on recommande un frottis par an les deux premières années, puis un frottis tous les trois ans si les premiers examens sont normaux. Pour en savoir plus, lire l’article : « Les modalités du dépistage du cancer du col de l’utérus « .
- La vaccination : La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) permet de prévenir les infections par les papillomavirus les plus fréquents, responsables, chez la femme, de 70 à 90 % des cancers du col de l’utérus. Cette vaccination renforce la prévention de ce cancer mais ne se substitue pas aux mesures de prévention.
Le vaccin contre les infections à papillomavirus
Pour qui ?
Le vaccin contre le papillomavirus est recommandé pour toutes les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans révolus et depuis le 1er janvier 2021, tous les garçons du même âge. Il est d’autant plus efficace que les jeunes filles et les jeunes garçons ne sont pas encore exposés au risque d’infection par le HPV.
En rattrapage, le vaccin est également recommandé pour les personnes des deux sexes de 15 à 19 ans révolus ne sont pas encore vaccinées.
Comment se déroule la vaccination du HPV ?
- En deux injections espacées de 6 à 13 mois pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans révolus.
- Et en trois injections pour les jeunes filles et garçons âgés entre 15 à 19 ans révolus selon le schéma suivant : la deuxième injection a lieu 2 mois après la première et la troisième est faite 6 mois après la première.
Le vaccin contre l’infection à papillomavirus humain (HPV) fait partie des vaccins pris en charge par l’Assurance Maladie. Il est, à ce titre, remboursé, sur prescription médicale, à 65 % par la Sécurité sociale. Les organismes complémentaires interviennent habituellement pour compléter le remboursement. La vaccination peut être gratuite dans certains centres de vaccination.
Traitement du cancer du col de l’utérus
Trois types de traitements sont utilisés pour traiter les cancers invasifs du col de l’utérus : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou associés les uns aux autres. Ils ont pour objectif, selon les cas, de supprimer la tumeur et/ou les métastases ; de réduire le risque de récidive ; de ralentir le développement de la tumeur ou des métastases ; de traiter les symptômes engendrés par la maladie.
Bien entendu, le choix et l’ordre des traitements dépendent notamment de l’étendue du cancer au moment du diagnostic.
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En savoir plus :
Dépistage du cancer du col de l’utérus : une campagne pour sensibiliser toutes les femmes
Institut National du cancer – conduite à tenir
Dépistage du cancer du col de l’utérus – Se faire dépister
Reseau@onco-aura.fr
Dépistage et prévention du cancer du col de l’utérus – rôle médecin sage-femme mel 20200717