Le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel menace l’ensemble des milieux professionnels ces dernières années, et cristallise de manière symptomatique notre rapport contemporain au travail. Afin de prévenir l’installation progressive et pernicieuse de ce mal, qui dépasse souvent la conscience même de la personne qui en est victime, il est important d’en déceler les prémisses et signes au sein de l’entreprise.
Publié le 12 mai 2014
Le point sur les tests et autres moyens à disposition.
Tester le burn-out, quels sont les tests existants ?
Deux tests principaux pour déceler les signes de l’épuisement professionnel ou burn-out.
Le test de Maslach ou échelle MBI
Le test de Maslach ou échelle MBI (MASLACH BURN OUT INVENTORY) : ce test consiste en 22 questions auquel le salarié doit répondre par une indication de fréquence de tel ou tel ressenti (de moins d’une fois par an à tous les jours).
Le test de Malsach permet d’obtenir rapidement une idée du degré de burn-out dont souffre le salarié interrogé selon trois axes :
L’épuisement professionnel : fatigue chronique et troubles métaboliques.
La dépersonnalisation : elle consiste en une déshumanisation de toutes les interactions personnelles.
L’accomplissement personnel : perte d’estime d’elle-même de la personne et de sa confiance en ses capacités professionnelles.
Le test de Freudenberger
Le test de Freudenberger est composé de 18 questions auxquelles il s’agit de répondre selon un degré d’intensité estimé de 0 à 5. Il s’attache plutôt aux manifestations professionnelles ou attitudes sociales visibles révélatrices de l’état de burn-out.
Test de burn-out, et après ?
Les tests présentés ci-dessus, qui permettent de déceler les situations de burn-out, sont des outils plus individuels que collectifs et y avoir recours est trop souvent le signe que le burn-out est déjà bien installé chez les salariés concernés.
Si l’utilisation des tests peut permettre d’avoir un aperçu rapide de la situation, l’action de l’employeur et plus généralement de l’entreprise ne saurait s’en tenir à cette simple vérification.
Les indicateurs présentés par les tests doivent au contraire être pensés dans leur expression possible au sein de l’entreprise en amont de toute situation de burn-out.
Tester le burn-out en entreprise, les indicateurs
Pour prévenir le burn-out en entreprise, au-delà des tests à la soumission des quels les salariés pourraient réagir négativement, l’enjeu est de mettre en place des strtégies à long terme qui fassent partie intégrante de la culture d’entreprise.
Cette stratégie doit être modeste et précise, et se détacher des situations individuelles pour interroger un fonctionnement global :
Identifier les facteurs pathogènes : stress, surmenage, management trop compétitif.
Mettre en place une organisation opérationnelle qui permette d’atténuer ces facteurs.
Sensibiliser les managers et employés au repérage du burn-out et de ses catalyseurs.