L’entreprise peut aider les salariés qui s’occupent d’un proche en perte d’autonomie ou handicapé. Quelles solutions ?
Publié le 11 janvier 2019
En France, on compte huit millions de personnes qui aident un parent âgé dépendant, ou qui s’occupent d’un enfant handicapé. Depuis 2016, les aidants familiaux ont des droits et l’entreprise peut les soutenir.
Congé de proche aidant
Entré en vigueur en 2016, le congé de proche aidant peut être pris pour souffler un peu. Pour en bénéficier, le salarié doit avoir un an d’ancienneté. Il peut s’arrêter de travailler pendant une période limitée, jusqu’à trois mois, sauf si l’accord collectif d’entreprise ou de branche fixe une durée plus longue. Ce congé peut être renouvelé mais ne doit pas excéder un an sur toute la carrière. De son côté, l’employeur peut refuser le fractionnement des jours de congés (prendre un ou plusieurs jours par ci par là) ou refuser un temps partiel si le salarié le demande.
A noter : le salarié ne bénéficie pas de rémunération pendant cette période.
En revanche, si la personne aidée est bénéficiaire de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa) ou de la prestation de compensation du handicap (Pch), elle peut éventuellement, sous certaines conditions très strictes, rémunérer l’aidant.
Comment s’y prendre ? Le salarié doit faire sa demande, pour que l’entreprise s’organise, au moins un mois avant la date de départ souhaitée. En cas d’urgence (problème de santé de la personne dépendante par exemple), le salarié pourra partir du jour au lendemain mais en fournissant un certificat à l’employeur.
La personne aidée doit être en perte d’autonomie ou présenter un handicap qui l’empêche d’accomplir les actes de la vie quotidienne (toilette, courses…)
Il peut s’agir d’un proche mais aussi d’un voisin (qui réside en France), d’un ami avec lequel les liens sont « étroits et stables », comme le mentionne la loi.
Solidarité entre collègues
Si le salarié ne peut pour des raisons financières prendre le congé du proche aidant, la générosité entre collègue peut s’exercer. Depuis le 15 février 2018, les collègues peuvent faire cadeau de jours de repos. Plus précisément, de Rtt, jours de récupération non pris, de la cinquième semaine de congés payés, et des congés supplémentaires accordés par la convention collective. La loi précise que le don est sans contrepartie et anonyme.
Le dispositif existait déjà pour les parents d’enfants malades. C’est la direction des ressources humaines qui est à même de s’occuper et d’informer les salariés sur ces sujets.