Journée mondiale de lutte contre le SIDA Depuis 1988, l’Organisation mondiale de la Santé a fixée au 1 er décembre, la journée mondiale de lutte contre le sida.
Publié le 1 décembre 2022
Cette journée est un temps fort de mobilisation et d’engagement pour agir contre le VIH et tendre vers l’objectif défini par l’ONUSIDA :
► 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH,
► 90 % des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH reçoivent un traitement,
► 90 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.
Chiffres clés dans le monde
- 38, 4 millions de personnes vivaient avec le VIH fin 2021.
- 1, 7 million de personnes ont été infectées par le VIH en 2021.
- 650 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida en 2021.
- Environ 5,9 millions de personnes ne savaient pas qu’elles vivaient avec le VIH en 2021.
- 28, 7 millions de personnes séropositives étaient sous traitement anti-VIH en 2021 contre 23, 3 millions à la fin de 2018.
- 54 % de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH sont des femmes et des filles.Les femmes et les filles représentaient 49 % de toutes les nouvelles infections au VIH en 2021.
Les chiffres en France
- 4 900 personnes ont découvert leur séropositivité en 2020.
- 30% des personnes diagnostiquées en 2020 l’étaient à un stade avancé de la maladie (29% en 2018). Ce retard représente une perte de chance individuelle pour ces personnes et favorise la diffusion du VIH.
- Les hommes représentent 69% des découvertes de séropositivité VIH en 2020, les femmes 30% et les personnes trans 1%.
- En 2020, les découvertes tardives de séropositivité ont augmenté par rapport aux dernières années passant de 28 à 30 %, ce qui représente environ 1500 personnes. Une inquiétude car ce stade avancé de l’infection constitue une perte de chance en terme de prise en charge individuelle et un risque de transmission du VIH à des partenaires sexuels non protégés par un préservatif ou n’utilisant pas la PrEP*.
- Environ 62 300 autotests de dépistage du VIH ont été vendus en 2020, soit une diminution de 22% par rapport au total des ventes en 2019.
- PrEP : Elle s’adresse aux personnes qui ne sont pas infectées par le VIH, qui n’utilisent pas systématiquement le préservatif lors de leurs rapports sexuels et qui sont à haut risque de contracter le VIH.
Les jeunes et la prévention du Sida : des chiffres inquiétants
Selon une étude commandée par Sidaction en février 2022 sur un échantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 à 24 ans.
33 % des jeunes interrogés estiment être mal informés sur le VIH/sida, soit une augmentation de 22 points par rapport à 2009.
Seulement 34 % des jeunes sexuellement actifs déclarent avoir utilisé systématiquement un préservatif lors d’un rapport sexuel, soit une baisse de 9 points par rapport à 2020.
63 % des sondés expriment une peur du VIH/sida, soit une baisse de 16 points en deux ans.
Enfin, il apparait que ces jeunes continuent de développer le « syndrome du super héros » comme s’ils se sentaient invincibles face au sida
41 % des sondés estiment ainsi qu’il y a de moins en moins de contamination chez les 15-24 ans. Ce qui est faux.
24% n’ont jamais bénéficié d’un enseignement ou d’un moment d’information spécifique sur le VIH au cours de leur scolarité, en constant augmentation depuis plus de 10 ans. Depuis la loi du 04 juillet 2001, les séances d’éducation à la sexualité sont obligatoires. La loi prévoit qu’une « information et une éducation à la sexualité » soient dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène. Dans la pratique, 20 ans après, son application demeure encore parcellaire, inégale selon les territoires.
Enfin, les jeunes baignent dans un univers culturel où le VIH brille par son absence. Si dans les années 1990, beaucoup de jeunes avaient l’impression de faire partie d’une « génération Sida », cela n’est plus du tout le cas aujourd’hui. Spontanément les jeunes ne parlent plus de VIH mais davantage de consentement, de respect ou de relation à l’autre. C’est à travers ces notions que l’on peut progressivement parler de VIH ou d’IST (infections sexuellement transmissibles).
Le Saviez-vous ? Le dépistage, un geste simple
Depuis le 1er janvier 2022, la simplification du dépistage du VIH, est désormais effective à l’échelle nationale. Il est possible d’effectuer un dépistage dans un laboratoire de ville :
- sans avance de frais ;
- sans ordonnance ;
- sans rendez-vous.
Ce dispositif concerne tous les assurés sociaux et leurs ayants droit (dont les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME).