80 % de Français se plaignent du dos ! Lombalgies, torticolis, cervicalgies, dorsalgies, sciatiques, scolioses… les maux du dos sont légions ! Comme les expressions qui désignent ces douleurs : « en avoir plein le dos », « être le dos au mur », « faire le gros dos »… Les causes sont nombreuses : mauvaises postures et accidents du travail, sport, anxiété, maladies internes… S’il est bien sûr nécessaire de traiter la douleur, en définir la cause permet de trouver des solutions à plus long terme… Petite liste d’actions pratiques qui traite aussi de prévention !
Publié le 15 mai 2012
Test : Savez-vous…
Combien de fois vous-vous inclinez par jour ? Entre 1 500 et 2 000 !
Combien de nos postures sont-elles nocives ? 35 % qui génèrent 3 600 000 journées de travail perdues… sans parler de la douleur.
A partir de quel âge les enfants ont-ils mal au dos ?Certains à partir de 8 ans… sachant que 50 % des enfants ont mal au dos.
Combien de Français déclarent-ils avoir souffert d’une lombalgie au cours des 12 derniers mois ? 35 % sachant que 80 % se plaignent de mal au dos.
Qu’est-ce qui fait le plus mal au dos ?L’hélicoptère plus que l’ordinateur, car le premier génère des vibrations extrêmement nocives, le deuxième n’est pas en cause, seule votre position l’est…
Questions / Réponses
Mal de dos : symptôme ou maladie ?
Le mal de dos est souvent assimilé aux lombalgies : douleurs au « bas du dos » ou dans la « région des reins ». Cela risque d’être une maladie de la colonne vertébrale où un de ces éléments peut être lésé : vertèbres, disques, articulations, ligaments, muscles, etc.
Ces douleurs peuvent également toucher des nerfs naissant dans la moelle épinière : on parle alors de névralgies (un exemple est la sciatique).
Mais la douleur devient un symptôme quand elle trouve sa cause dans un autre organe. Ainsi, les lombalgies ont-elles parfois des origines surprenantes : viscérales (reins, voies urinaires, ovaires, etc.) ou vasculaires…
Comment agir en cas de mal de dos ?
La première chose à faire est d’établir un diagnostic.
Lorsque la douleur vertébrale fait suite à un choc violent, la cause est évidente ; si elle devient progressivement permanente ou s’accompagne de fièvre même modérée, la consultation chez un médecin s’avère indispensable. Un examen clinique accompagné si besoin d’examens complémentaires permet de déterminer l’origine de la lombalgie : vertébrale ou non, mécanique ou inflammatoire. En dépit des progrès technologiques, l’identification du coupable n’est pas toujours aisée. La corrélation entre les douleurs et les lésions ne sont pas toujours évidentes. On peut observer des radios tout à fait normales alors que le patient souffre réellement. C’est l’analyse des différents examens qui conduit au diagnostic.
Quelles sont les choses importantes à signaler à votre médecin ?
Apporter des réponses précises peut faciliter le diagnostic. Voici quelques éléments :
Est-ce le premier épisode douloureux de ce type ? Quand a-t-il commencé ? Est-il apparu après un effort ou une circonstance particulière ?
En cas de douleur chronique, quel changement notez-vous ?
Dans quelle position souffrez-vous le plus ? Couché, assis…
Où se situe la douleur ? Dans le dos, descend-elle le long de la jambe ? etc.
Avez vous pris des médicaments, lesquels, pour quels effets ?
Dois-je maigrir pour diminuer mon mal de dos ?
Contrairement à une idée répandue, il n’est pas prouvé que le surpoids joue un rôle dans la survenue du mal de dos mais il y contribue fortement… surtout s’il s’accompagne d’une sangle abdominale en mauvais état !
Dans ce cas, un renforcement musculaire de la ceinture abdominale (réalisée chez un kinésithérapeute, par exemple) est légitime pour compenser la perte de muscle générée par le régime.
Pour ne pas avoir mal au dos, est-il nécessaire de pratiquer un peu d’activité physique ?
Oui ! Activité physique ne veut pas forcément dire pratique sportive ; donc toute opportunité est bonne à prendre pour renforcer ses muscles abdominaux et lombaires comme marcher plutôt que prendre la voiture, monter les escaliers plutôt que prendre l’ascenseur…
Pour les courageux qui ont le temps, il est conseillé de débuter sa journée par quelques étirements en douceur. Préférer pour cela, des techniques qui allient étirements, relâchement des tensions musculaires et travail respiratoire.
Par ailleurs, la pratique de certains sports comme ceux asymétriques (squash, tennis, golf…) ou ceux provoquant des vibrations (footing sur le bitume) vont demander une certaine prudence. Ne pas oublier l’échauffement des muscles avant le sport, et la relaxation, après !
Comment choisir son activité sportive ?
En fonction de son âge, de sa corpulence, chacun choisira son activité physique sans oublier de se faire plaisir. Dans certains cas, il va falloir prendre le temps d’une rééducation fonctionnelle pour ensuite se ré-adaptater à l’effort. Dans tous les cas, la douleur reste la règle fondamentale. Dès qu’elle apparaît, elle doit être écoutée comme une alarme :
Soit la pratique est trop intense et demande à être interrompue momentanément (en douceur !)
Soit elle provoque des déséquilibres. D’où un comportement à modifier au plus vite.
Quelles sont les précautions à prendre pour un enfant ?
Elles sont simples et de bon sens. A savoir :
Un cartable léger, adapté à sa taille, qu’il peut porter sur le dos ou faire rouler… une bonne manière est aussi de lui apprendre à ne prendre que l’indispensable !
Une chaise de bureau réglable en hauteur afin qu’il puisse trouver une position où le dos soit droit !
A table, comme sur le canapé… évitez que les bambins ne se transforment en « couch potatos » locution anglaise qui, traduite, désigne la patate avachie sur le sofa !
Du sport… sachant qu’il n’en existe pas de mauvais à partir du moment où l’enfant le choisit et le pratique dans le respect de son âge et de ses capacités physiques.
Le matelas… plutôt ferme, sans être dur. Un seul oreiller généralement suffit
Quelles sont les bonnes attitudes à adopter ?
Aussi difficiles à intégrer que la vertu, leurs bienfaits au long terme s’en ressentent pourtant ! Voici une liste (à compléter !) :
En voiture, régler le dossier à la verticale.
En compagnie de son aspirateur : allonger le manche au maximum pour éviter d’être courbée ;
Lors de port de charges lourdes : répartir les poids entre les deux mains sauf si vous avez un cabas à roulettes sous la main ;
Plier systématiquement les jambes et gardez le dos droit pour ramasser un objet au sol.
Monter sur une chaise ou un escabeau, plutôt que lever les bras, pour attraper un objet en hauteur ou nettoyer les vitres.
Décroiser les jambes lorsque vous siégez à votre bureau.
Se tenir droit, mais pas cambré. Au bureau, les coudes doivent être à la hauteur de la table, les genoux fléchis à 90°, les pieds à plat et le haut de l’écran d’ordinateur à la hauteur des yeux.
Comment faire après l’accouchement ?
Après un accouchement, les ligaments et les muscles ont perdu leur tonus habituel, des efforts et des postures habituellement ordinaires peuvent déclencher des douleurs. Les éviter demande d’adapter ses gestes :
fléchir les jambes pour se baisser afin d’éviter de se pencher en avant ;
adapter les plans de « travail » (table à langer, berceau, baignoire …) à sa hauteur.
Attention cependant : la protection (ré-éeducation) du périnée prime sur le renforcement abdominal pendant les premiers mois.
Comment dormir : sur le dos, sur le ventre ou en chien de fusil ?
Choisir la position qui vous permet de dormir au mieux vous évite dès le matin d’en avoir « plein le dos » ». Quant à la literie : un matelas, de préférence ferme (mais pas dur !), un oreiller (pas trop volumineux… que vous glissez sous le ventre, si vous dormez dans cette position). Et au réveil, étirez-vous de la tête aux orteils !
Le stress influe-t-il sur le mal de dos ?
Les contrariétés, la fatigue et l’anxiété favorisent les tensions musculaires et peuvent provoquer ou accentuer les douleurs. N’oublions pas que le stress est la cause principale des dysfonctionnements organiques, le plus souvent au niveau de l’estomac (gastrites, ulcération…), de l’intestin (colite, spasmes…), et de la musculature vertébrale qui devient dure et douloureuse.
Dans ces cas, le repos est conseillé de même qu’un bilan naturel de santé qui comprend un bilan diététique !
Et que dire des tabous ?
Seins lourds et talons hauts… peuvent être la cause de mal de dos. C’est vrai ! Rien à faire dans le premier cas (sauf une opération de chirurgie mammaire qui peut être prise en charge par la Sécurité sociale sous certaines conditions), ni dans le deuxième cas, si ce n’est de perdre cet atout fatal de la séduction… ou d’imiter les Américaines qui viennent en basket au bureau avec leurs escarpins dans le sac !
Glossaire
La scoliose (scolios : tortueux en grec) : se remarque par une colonne vertébrale incurvée en S. Découverte chez l’enfant, cette anomalie risque de s’aggraver avec l’âge.
Une cyphose(kyphosis, du grec kuphos : courbé) : courbure du dos entre les omoplates qui donne au patient la silhouette d’un individu ayant le cou projeté en avant.
Une lordose lombaire : se remarque par un arrondi excessif ou inversé dans le creux des reins. Elle peut apparaître au fil des années quand les muscles abdominaux sont défaillants et le ventre proéminent.
Tassement vertébral : fracture osseuse du corps de la vertèbre. Le diagnostic est habituellement évoqué devant une douleur dorsale ou lombaire apparue brutalement après un traumatisme plus ou moins violent.
Lombalgie : désigne une douleur de la région lombaire. Lorsqu’elle est dite « aigüe », elle qualifie une douleur survenue récemment et s’oppose à « chronique », qui date de plus de 3 mois. Le lumbago est la cause la plus fréquente de lombalgie aiguë et fait souvent suite à un effort violent et inhabituel.
La sciatique : cause de douleur lombaire, elle part du bas du dos et s’accompagne d’une douleur qui descend derrière la cuisse et la jambe.