La dyslexie touche 6 à 8 % de la population française. Trouble invisible, elle est reconnue comme handicap cognitif depuis la loi du 11 février 2005. Mais pour l’entreprise, les questions sont nombreuses à l’égard de ces personnes. Pourtant, des solutions existent notamment en aménageant les postes de travail.
Publié le 13 juin 2018
Qu’est-ce que la dyslexie ?
La dyslexie est un trouble cognitif qui fait partie des troubles « Dys », comprenant, entre autres, la dysphasie, la dyspraxie, la dysorthographie ou encore la dyscalculie. La dyslexie n’a rien à voir avec une déficience intellectuelle ou des troubles psychiques. Une personne dyslexique va avoir des difficultés de lecture, se caractérisant soit par une confusion des mots, soit par une lenteur dans celle-ci. Ce qui entraîne une grande fatigabilité.
À l’heure actuelle, ce handicap invisible est diagnostiqué tôt dans l’enfance, mais beaucoup d’adultes n’ont pas eu cette chance par le passé.
Les dyslexiques au travail
Ce trouble, reconnu par la loi du 11 février 2005, est entouré de préjugés surtout en entreprise. Parfois, ce handicap se confond avec de la paresse, le dyslexique peut être considéré comme inapte à effectuer certaines tâches parce qu’il aura mal compris un document écrit. Le supérieur hiérarchique, les collègues jugent ainsi hâtivement une personne atteinte de dyslexie et le regard des autres peut devenir pesant.
Des solutions existent
En premier lieu, les managers doivent se renseigner sur ce trouble. Ils se rendront compte que les dyslexiques sont tout à fait aptes à comprendre et à bien faire leur travail. « Ces derniers combattent au quotidien leur handicap et font preuve de courage et de persévérance pour surmonter leurs difficultés », explique la Fédération française des Dys (FFDYS). Les dyslexiques sont souvent très créatifs car habitués à contourner les problèmes en trouvant des solutions originales. L’idéal est d’en parler ensemble (supérieur hiérarchique et personne concernée) afin de trouver des aménagements possibles.
Car, des solutions existent pour faire en sorte de bien les intégrer au sein de l’entreprise. Comme, par exemple, la mise en place de correcteurs grammaticaux et orthographiques, logiciels de dictée vocale, logiciels de lecture qui sont de plus en plus performants et qui peuvent apporter un soutien non négligeable aux dyslexiques. On peut prévoir aussi un écran plus grand pour une meilleure lecture. Dans la mesure du possible, le manager évitera de donner à réaliser un rapport écrit surtout s’il est long, mais au contraire pourra privilégier une présentation à l’oral.
En tout état de cause, le supérieur hiérarchique a intérêt à privilégier la communication orale, plus aisée pour le dyslexique et réserver l’échange écrit à de strictes nécessités.
Des solutions existent, il suffit d’en parler avec la personne concernée.
En savoir plus sur les troubles « dys » :
http://www.ffdys.com/
En savoir plus sur la loi « Handicap » du 11 février 2005 :